1927 : Paris meurt-il ?
Ma seconde soirée enquête se déroule durant les années folles. Robes courtes et coifures garçonnes de rigueur. C'est l'occasion de me documenter un peu dans le détail de l'histoire de cette période que je connais assez mal.
Mieux vaut laisser parler les "artistes" si j'ose dire et je préfère leur céder la place pour vous plonger au coeur de cette soirée.
Paris, 1927.
M. de Hautecour prépare ce que certaines élites nomment déjà comme la soirée de l'année 1927. Ce grand amoureux des arts, ce mécène reconnu et aimé organise une soirée secrète. Mais vous connaissez Paris et ses élites: le secret n'est réservé qu'à ceux qui n'y connaissent rien ou ne sont pas invités.
Quoiqu'il en soit, chacun espère recevoir l'invitation si prisée. Que nous prépare cet humaniste ? Une nouvelle "revue nègre" ? Florence Mills et Joséphine baker seront sans doute présents vue les liens que M. de Hautecour a avec ces personnalités. A moins que quelques artistes du quartier Montparnasse ou Montmartre ne viennent présenter leurs arts nouveaux sur un air de charleston et de shimmy. On murmure même que le célèbre Sydney Bechet animera la soirée de ces airs endiablés. Marcel Proust et André Gide seront-ils présents ?
Les rumeurs les plus folles courent sur cette soirée mystère. Il est certain que le gratin parisien sera présent mais il n'est pas impossible que des personnalités internationales soient aussi conviées tant l'homme est reconnu de part le monde. Déjà on murmure des noms comme Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald, Henri Miller, et bien d'autres.
Alors espérez, cher(e)s ami(e)s, que vous fassiez partie des privilégiés de cette soirée tant attendue.
Au début de la distribution des rôle l'un des organisateurs est à la recherche de personne qui sachent chanter. Aucune hésitation, je me propose.
C'est ainsi que Berthe Sylvania (Sylva) fait partie des invités de la soirée. A la demande de ses hôtes elle acceptera de chanter pour les invités.
Tout d'abord la célèbre chanson des roses blanches (séquence émotion) puis celle légèrement plus entrainante mais à mes yeux toute aussi triste de l'amant de Saint Jean.
Sur cette seconde chanson, certains invités n'hésitèrent pas a esquisser quelques pas de danse, et ils s'entrainèrent dans un tourbillon de valse.
La joueuse avait prévu de chanter en play back, mais quand elle a constaté que je chantais "pour de vrai" et à capella et qu'en plus j'avais été on ne ne plus odieuse avec elle, piquée au vif elle est remontée sur scène pour une seconde chanson en live.
Il a manqué à la soirée quelques photos souvenirs, elles auraient été en noir et blanc et qui sait ? Jaunies par le temps... Vous n'auriez alors pas pu voir l'intensité du rouge de la robe et des accessoires, sac, gant en résilles, boa en plume et bandeau dans les cheveux.
La robe contrairement aux apparences fut difficile à réaliser. Juliette avait commencé à me faire un patron en regardant les autres robes que maman a déjà réalisé sur le même thème. Patron que j'établis gentiment en suivant ses mesures et à priori je me suis trompée. Mais le pire restait à venir : la qualité du tissu utilisé, un tissu plein de filements dont on a retrouvé de chutes à la maison durant des semaines et qui coflorait les doigts à peine en y ayant touché, en bref une horreur et fragile avec ça. La preuve, le tissu de la doublure était plus solide que celui de la robe, rassurant, au moins en cas d'accident avec le tissu la morale était sauve.
Pour en revenir aux filement qui se coincent dans la machine et parsemèrent la maison ils sont aussi devenus très attachant sur les fauteuil de la voiture. Quoique là, solution radicale, j'ai changé la voiture !
